3.A.04En transition écologique
En transition énergétique
La carte interactive ci-contre synthétise les préconisations pour aller vers une transition écologique à l’échelle des côtes. N’hésitez pas à zoomer et dé-zoomer afin de vous promener et vous situer précisément dans le territoire des côtes.
Transition écologiqueSensibiliser à la pollution lumineuse et ses impacts sur la biodiversité / trame noire
1 / CONSTITUER UN GROUPE DE TRAVAIL PILOTÉ PAR LA MÉTROPOLE
> Rassembler un groupe d’acteurs diversifiés : expert·es naturalistes, paysagistes, urbanistes, ABF, élu·es, habitant·es, association comme CPEPESC Lorraine, pour travailler sur un plan d’amélioration de l’éclairage public qui vise à réduire l’impact sur la biodiversité et sur la consommation énergétique.
> Poursuivre activement le travail déjà initié par la Métropole dans le cadre de la Trame Noire.
> Quelques préconisations pour les communes qui n’ont pas encore amorcé de travail sur ce thème :
- Faire réaliser par la commune un plan de priorisation des rues et espaces à éclairer la nuit ;
- Réfléchir à des plages horaires différenciées permettant d’éclairer certaines rues plus longtemps que d’autres ;
- Mener une réflexion sur les typologies d’éclairages proposées en fonction des besoins des usager·es et surtout pour en limiter l’impact sur la biodiversité nocturne (détecteurs de mouvements, lumière orientée vers le sol, etc.) ;
- Mener une recherche sur les matériaux et signalétiques réfléchissantes permettant de limiter la présence d’éclairage ;
- Se renseigner sur et favoriser le recyclage et le réemploi des éclairages publics vieillissants.
2 / ORGANISER DES RENCONTRES-DÉBATS POUR SENSIBILISER ET INFORMER
- Inviter des acteurs pour échanger sur les solutions existantes et partager les retours d’expériences avec des élu·es et acteur·ices qui sont déjà engagé·es sur ces travaux : freins rencontrés, financements possibles, acceptation de la population, moyens de sensibilisation, enseignements et améliorations, etc.
- Organiser des rendez-vous citoyens - culturels, artistiques, pédagogiques - pour informer et sensibiliser sur la consommation énergétique de l’éclairage urbain et sur la nécessité « écologique » de réduire la présence de l’éclairage dans les rues.
Prendre soin des milieux aquatiques
1 / ORGANISER DES FORMATIONS AUPRÈS DES ÉLU.ES SUR LES MILIEUX AQUATIQUES
À destination de tous et toutes les élu·es de la Métropole, avec des visites de sites et de rencontres avec celles et ceux qui ont déjà mis en place des démarches ou aménagements autour des enjeux aquatiques.
2 / REGROUPER DES MISSIONS ENTRE COMMUNES
Confier, dans le cadre d’une même mission, à une équipe pluridisciplinaire (paysagistes concepteurs, écologues, naturalistes) la conception et/ou la réalisation d’aménagements similaires ou cohérents : pontons, berges, rives, entretien, création de mares, etc.
Pour cela, à partir des éléments déjà mis en évidence sur la carte ci-contre :
- Établir un relevé de l’ensemble des actions possibles sur cette thématique ;
- Identifier les acteur·ices concerné·es, porteurs de projets, propriétaires, gestionnaires, personnes publiques associées ;
- Définir des regroupements d’actions ;
- Inscrire ces actions dans un calendrier prévisionnel ;
- Créer des groupes de travail responsables de la conduite de ces projets de manière intercommunale ;
- Créer des échanges et des présentations des travaux et avancées de ces missions comme référentiel pour d’autres communes sur le territoire.
Veiller au maintien et au développement de la diversité des milieux
1 / POURSUIVRE ET DÉVELOPPER LES ACTIONS DE PÂTURAGE EN COURS
- Inscrire dans le temps le partenariat et la convention avec l’éleveur et ses presque 500 bêtes qui étaient sur les Côtes en 2021 pour entretenir les pelouses calcaires. Développer l’itinéraire, et soutenir le développement de ce type d’activité.
- Valoriser par endroit les milieux en friches, qui abritent une grande biodiversité, en mettant en place tous les 5 à 8 ans un recépage ou un pâturage par des chèvres par exemple.



2 / MOBILISER LE FONCIER ET FACILITER LE TRAVAIL DES EXPLOITANTS
Cette démarche est ambitieuse et doit être menée en bonne connaissance des dynamiques naturelles et des dynamiques d’acteurs existantes. Le juste équilibre entre une réouverture pertinente des milieux, la capacité des acteurs à les maintenir ouverts, et les évolutions naturelles des milieux, doit être intégré et respecté.
La mobilisation du foncier pour le développement de la viticulture, arboriculture, élevage, etc. sur les Côtes, peut se faire en priorité au sein des parcelles AOC pour la viticulture. L’objectif vise à lancer une dynamique locale de réinvestissement des coteaux, de diversification des productions et de circuits-courts qui soit portée par les acteurs eux-même, accompagnée par les collectivités.
- Animer un groupe de travail sur le foncier qui puisse réunir :
- les acteurs et porteurs de projets agricoles installés ou en cours d’installation ;
- les acteurs des filières associées (transformation, vente et commercialisation) ;
- les habitant·es et propriétaires fonciers volontaires (qu’ils et elles soient dans une démarche de vente, mise à disposition, prêt, fermage, etc.) ;
- les élu·es à échelle locale ;
- les partenaires institutionnels et associatifs (Terre de Liens, Safer, Chambre d’agriculture, ONF, Département, Groupement Foncier Viticole, Département, DREAL) ; - Une fois le groupe constitué, créer un groupement foncier ou une association qui puisse s’autogérer, toujours animée par la Métropole comme garant du suivi des actions, mais qui ne dépende pas d’elle pour engager la mobilisation foncière ;
- Développer un cycle de formation afin de connaître l’ensemble des outils juridiques et techniques existants ;
- Lancer un marché pour un diagnostic approfondi du foncier sur des secteurs prioritaires, auprès d’une équipe pluridisciplinaire : paysagistes concepteur, écologues, forestiers et agronomes.
L’objectif est de caractériser l’état des friches afin d’identifier des parcelles à ré-ouvrir en priorité. Ce diagnostic devra se faire sur la base d’une analyse multi-critères :
- l’accessibilité aux parcelles (chemins, pistes carrossables) ;
- l’accès à l’eau ;
- la présence de cabanons / lieux de stockage ;
- le stade d’enfrichement de la parcelle ;
- les intérêts écologiques (espèces protégées) et paysagers (point de vue) ;
- la disponibilité foncière. - En parallèle, mener une recherche de porteurs de projets intéressés pour s’installer ou s’agrandir, via les lycées agricoles, les fédérations ou la mise en place d’une « campagne de communication » ciblée (affiche, site internet, plateforme du foncier. Cf. Bourse aux vergers des Côtes de Meuse) ;
- Sur la base du diagnostic précédent, identifier de façon collégiale les parcelles prioritaires sur lesquelles agir ;
- Répartir les parcelles identifiées en fonction des besoins des porteurs de projets prêts à s’installer ou s’agrandir ;
- Mettre en place les outils de mobilisation adaptés en fonction de chaque situation ;
- Organiser des premiers chantiers de réouverture des parcelles, avec les agriculteurs et le grand public.
3 / JARDINER LES CÔTES POUR FAÇONNER ET PRÉSERVER LA MOSAÏQUE DES MILIEUX
- Créer des vergers communaux et des prairies permanentes sur des parcelles communales ou en convention d’usage avec des propriétaires privés, tout en inscrivant une gestion par pâturage pour réduire les coûts d’entretien pour les communes.
- Planter des haies le long des chemins qui traversent les milieux ouverts pour dessiner la trame verte, créer des refuges pour la faune et la flore, participer à l’infiltration de l’eau dans les sols et à la préservation de la qualité des sols. Le faire avec les habitants lors de chantiers participatifs organisés en partenariat avec la Métropole pour le soutien logistique et de communication et les communes pour des contributions financières et de logistique. Aller chercher des subventions pour financer ces actions.
- Mettre en place une gestion par recépage sur des lisières identifiées préalablement, pour maintenir la forêt à distance des habitations, pour favoriser la biodiversité de ces milieux de transition. Ne pas exporter les rémanents issus de la taille, laisser en place proprement, structurer / délimiter les espaces avec des ramées, laisser ces rémanents se décomposer sur site.


4/ INVITER À LA CONNAISSANCE ET À L’ÉCOUTE DES MILIEUX
- Pour que les êtres humains se pensent comme étant un élément parmi d’autres qui constituent la Nature, créer des abris d’observation, d’immersion au cœur des forêts, ou en lisière. Accompagner la découverte par des visites, régulières, nombreuses, variées, pour inviter les habitant·es du secteur à connaître leur territoire, à nommer les milieux, les insectes, les plantes, les animaux, et à être fier·es de leurs paysages. Poursuivre le programme déjà en cours autour de Natura 2000 et l’intensifier en installant des cabanes refuges, des plateformes d’observation, des visites, des lectures sur les Côtes.
- Organiser un appel à candidature pour la mise en œuvre de parcours, de lieux construits avec légèreté et discrétion, avec des architectes, botanistes, écologues, paysagistes concepteurs. Associer les personnes publiques comme la Région Grand Est, le PNR Lorraine, la Métropole, le Département, le CAUE 57, etc.


Aller vers un territoire perméable et offrir des îlots de fraicheur
1 / IDENTIFIER À L’ÉCHELLE DES TREIZE COMMUNES LES ESPACES À DÉSIMPERMÉABILISER :
- Les cours d’école et cours ou abords de bâtiments publics ;
- les places, impasses, placettes ;
- les stationnements, petits et grands ;
- les rues pour lesquelles des travaux sont prévus (réseaux, aménagement modes doux, etc…) - en profiter pour envisager une désimperméabilisation ou un dé-raccordement des eaux de ruissellement aux réseaux.
Faire appel à des équipes de maîtrise d’œuvre compétentes sur la gestion de l’eau zéro tuyau. Se rapprocher de l’Agence de l’Eau Rhin Meuse qui peut accompagner, conseiller et financer certaines interventions et études.


2 / FAIRE PLACE À LA NATURE EN VILLE
- Partout où c’est possible, chercher à rendre les sols perméables, en les perçant, en les décompactant, en ôtant les croûtes d’enrobé, pour amender, semer, planter, pailler.
- Éviter le jardinage hors sol, chercher systématiquement la pleine terre, pour faciliter le travail, réduire les arrosages.
- Organiser des petits chantiers de jardinage en associant les employés communaux, les habitants et les associations locales pour planter, semer, pailler et entretenir régulièrement. Grouper des commandes de vivaces et de paillage entre communes.
- Créer un réseau de jardiniers volontaires qui peuvent donner des coups de main sur d’autres villages que celui qu’ils habitent. Une véritable force de frappe mobilisable et attirée par le partage de moments de convivialité et le besoin d’agir ensemble.

