3.A.03En transition énergétique
Pour des paysages vivants, connus et lisibles
La carte interactive ci-contre synthétise les préconisations pour aller vers une transition énergétique à l’échelle des côtes. N’hésitez pas à zoomer et dé-zoomer afin de vous promener et vous situer précisément dans le territoire des côtes.
Carte programme d'actions transversales - En transition énergétiqueOptimiser les modes de gestion
1 / SE FORMER ET FORMER LES AGENTS SUR LES TECHNIQUES DE GESTION ALTERNATIVE DES ESPACES VERTS
- Adopter une posture première d’observation des espaces afin de repérer quelles sont les dynamiques en place, les atouts et les contraintes. Privilégier une intervention dont l’énergie nécessaire est adaptée au sens que l’on donne à cet espace ; privilégier des interventions de type recépage tous les 3 à 5 ans plutôt qu’une taille annuelle chronophage, énergivore et souvent inesthétique.
- S’interroger sur le chemin parcouru par les matériaux issus du site (rémanents issus des tailles, tonte, fauche, abattage…) et chercher à les réutiliser au maximum sur place, ou à favoriser le retour des matériaux en décomposition à ce sol (ramée, compost bien organisé, broyage pour paillage, construction de petit mobilier avec les grumes, etc.).
- Puiser dans les ressources existantes : association nationale Plante et Cité (spécialisée dans les espaces verts et le paysage), et les formations du CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale) sur ce thème.
- Organiser des temps de visite de sites ici et ailleurs pour découvrir d’autres manières de faire, pour rencontrer, échanger, s’interroger et adapter ses techniques et ses moyens.
2 / MUTUALISER LES MOYENS ET LES SAVOIRS
- Organiser des temps d’échanges pour réunir plusieurs responsables de communes afin de faire un état des lieux des moyens et des savoirs en place, des forces et des faiblesses en termes de matériaux, de techniques, d’outils, de moyens, etc. Et envisager des prêts d’outils, de savoirs, des coups de main.
- Déterminer des besoins communs et s’organiser avec la Métropole pour y répondre ; l’exemple de la mise en place du pâturage en 2021 avec le berger et son troupeau d’environ 500 bêtes est un succès ; sans la superficie ciblée sur plusieurs communes, les conditions n’auraient pas pu être réunies pour que le berger fasse pâturer son troupeau.
Questionner et améliorer les paysages des espaces habités
1 / S’ORGANISER POUR OFFRIR DES SERVICES ET RÉDUIRE LES TRAJETS
> Parce que la vie dans les villages de côtes n’offre plus les services et les commerces d’autrefois, les habitant·es possèdent souvent deux voire trois véhicules. Pour la moindre course, un déplacement motorisé s’avère nécessaire… Organiser des échanges et des séances de travail entre communes pour envisager la mise en place de services mutualisés, en soutenant des emplois et une économie locale ; épicerie mobile, commerces, services mobiles et communs, etc. Regrouper les envies et les besoins, et déjà envisager, sans craindre la difficulté de la tâche !
> Mettre en place des itinéraires, des circuits à pied, à dos d’animal ou en charrette pour les trajets journaliers de l’école. Et inciter à la marche, à la convivialité, tout en désengorgeant les rues et les places devant les écoles !
> Dans le processus de mise en œuvre d’une action, il peut être intéressant de réaliser en amont une recherche de références et d’initiatives sur ce qui se fait ailleurs et les différentes méthodes à envisager pour parvenir au mieux à l’objectif souhaité. Cela peut se réaliser à travers une prise de contact auprès de porteurs de projets en œuvre, localement ou ailleurs en France, afin d’identifier :
- les étapes clés qu’ils ont suivis pour le montage du projet ;
- les différents leviers financiers et techniques qu’ils ont mobilisés ;
- les freins et « mauvaises surprises » qu’ils ont pu rencontrer ;
- un recueil de conseils, suite au retour d’expériences vécues « et si c’était à refaire, que changeriez-vous ? ».
2 / RÉVÉLER ET SOIGNER LES ESPACES PUBLICS DANS ET AUTOUR DES VILLAGES
- Certains espaces publics sont parfois oubliés, délaissés. Ré-ouvrir un sol mécaniquement pour désimperméabiliser, planter quelques vivaces et arbustes, y installer un peu de compost, pailler, le faire en impliquant des habitants motivés… sont des réflexes qu’il est intéressant d’adopter ! (cf. Action transversale Transition écologique)
- Planter massivement les espaces publics, mais favoriser la plantation de sujets groupés ; réduire ainsi l’entretien et s’appuyer sur les dynamiques des plantes entre elles.
- Installer généreusement du mobilier, même simple et fait avec les futs issus d’abattage par exemple, pour accueillir sur l’espace public, inviter à être ensemble, se rencontrer à l’extérieur.
- Aménager des lieux pour des évènements festifs sur les Côtes : cibler des espaces ouverts et plats si possible, pour installer quelques assises, une scène et se retrouver dehors pour écouter des artistes, le décor des Côtes est déjà là.




Encourager et faciliter les circulations en mode doux
1 / INVITER À LA MARCHE ET AUX MOBILITÉS DOUCES
Préconisations et postures pour les aménagements souhaitant favoriser la marche et les mobilités douces :
- Aménager la voirie pour un meilleur partage de l’espace entre les modes : gommer le caractère routier pour signifier à l’automobiliste qu’il n’est ni prioritaire ni le seul usager ; créer des plateaux piétons, des surlargeurs ou tout autre aménagement dédiées aux piétons et qui sécurisent les cheminements ; soigner et agrandir les trottoirs, limiter l’emprise de la chaussée au strict minimum nécessaire à la circulation et aux girations des véhicules, etc.
- Se rapprocher des services compétents de la Métropole pour connaître et mieux utiliser la réglementation existante et notamment : les statuts de l’espace et les limites associées (zone 30, zone de rencontre, aire piétonne, etc.), les dispositifs techniques permettant de réduire la vitesse ou d’impacter sur le « confort » de l’automobiliste (Chaussées à voie Centrale Banalisée (CVCB), carrefours et croisements gérés sans « Stop », écluses pérennes ou temporaires, etc.). Les travaux, études, fascicules et ouvrages produits par le CEREMA regorgent d’exemples et de références inspirantes pour aider à la décision sur ces enjeux de mobilité. De même concernant le travail mené par les CAUE (Conseils en Architecture, Urbanisme et Environnement), qui peuvent accompagner les collectivités et disposent de connaissances et compétences à ne surtout pas négliger !
- Mettre en place une signalétique routière et piétonne adaptée pour favoriser le partage de la rue et conforter la sécurité des piétons et cyclistes, en signalant des zones « chaudes » et des secteurs de vigilance, marquant les croisements, entrées de bourg ou de zones fortement fréquentées, etc.
- Mettre en place une stratégie globale pour proposer des complémentarités entre modes de déplacement (parking relais, stationnement vélos, connexion avec les transports collectifs, etc).
- Organiser des campagnes de communication sur le territoire sur le thème de la sécurité, de la santé, de l’environnement, etc.
- Faire un travail de sensibilisation renforcée avec les scolaires.
- Envisager des tests et des expérimentations, en s’inspirant du principe d’urbanisme tactique : faire des tests sur la voirie existante, à moindre coût et avec une dimension réversible et limitée dans le temps. Organiser des sorties vélos / trottinettes régulières, des marches pour insuffler un changement de paradigme dans les consciences.
- Envisager la fermeture de certains tronçons de voirie à certaine dates ou certains moments clés de la journée ou de la semaine (exemple : chaque premier dimanche du mois ou chaque dimanche de juillet et Août, aux horaires d’entrée et de sortie des enfants devant les écoles, etc.). Proposition envisagée sur la commune de Lessy, au niveau du col de Lessy.



2 / BALISER ET COMMUNIQUER AMPLEMENT SUR LES ITINÉRAIRES IMAGINÉS PAR LES ÉLU·ES DU GROUPE PLAN PAYSAGE
Trois itinéraires décrits par les élu·es du plan paysage apparaissent sur la carte ci-contre :
- Boucle piétonne 1 = de Ars-sur-Moselle à Sainte-Ruffine, le long de la Côte puis de la Moselle.
- Boucle piétonne 2 = entre Châtel-Saint-Germain et Rozérieulles.
- Boucle piétonne 3 = des bords de la Moselle à Saulny.
Ils proposent chacun une lecture complémentaire des paysages des Côtes.
Ces itinéraires pourraient être accompagnés d’une signalétique spécifique (à intégrer dans le dispositif global des itinéraires des Côtes de Moselle) et proposer des informations sur les paysages traversés (panneaux, supports numériques, etc.)



Éclairer moins et mieux
1 / POURSUIVRE LES EFFORTS SUR LA RÉDUCTION DES POINTS DE LUMIÈRES DANS LES VILLAGES
- Réduction des puissances et du nombre de points lumineux.
- Amélioration du matériel pour économiser les dépenses énergétiques, réduire les impacts sur la biodiversité, diminuer les pollutions lumineuses.
- Devenir un territoire reconnu en la matière : Les Côtes de Nuit.
2 / SENSIBILISER LE GRAND PUBLIC SUR LES IMPACTS DE LA POLLUTION LUMINEUSE
- Sur la faune et la flore ;
- sur les êtres humains et les paysages ;
- via des conférences itinérantes sur les Côtes, empruntant les belvédères permettant une observation des paysages nocturnes ; inviter des experts de la faune et de la flore, de la pollution lumineuse, des philosophes et artistes sur notre rapport à la nuit.
Pour consulter l’action Sensibiliser à la pollution lumineuse dans la partie transition écologique c’est ici !