Cartes construites à partir des données de la Métropole et de données récoltées par l’équipe

1.A.07
Les pas de côtés : mobilité, flux et accessibilité

La vie des Côtes : urbanisation, loisirs et activités
Mobilité, flux et accessibilité de la plaine aux Côtes

Le point de vue de l’automobiliste

Parce que c’est souvent de là que nous arpentons en premier un territoire…

L’A31 traverse Metz Métropole sur un axe Sud-Nord, empruntant au nord de Metz le fond de vallée de la Moselle, tirant une ligne droite entre les gravières de la Maxe qui la séparent des zones habitées (par les êtres humains). Aux abords de Metz Nord, elle se rapproche de la ligne de Côtes, toujours sur la rive gauche de la Moselle. C’est au niveau de Devant-les Ponts et du Ban-Saint-Martin qu’elle traverse la Moselle pour franchir un peu plus au sud le canal de la Moselle juste avant de traverser la Zone d’Activités d’Augny et de remonter sur le plateau lorrain. Elle retrouve la vallée de la Moselle un peu avant Dieulouard.

Depuis l’autoroute, les Côtes font office de marqueur sombre sur un même côté, se rapprochant et s’éloignant. Certains villages sont parfois visibles, l’antenne du Mont Saint-Quentin reste un repère facile.

Les principales routes départementales empruntent le replat du pied de Côtes pour desservir Moulins, Ars-sur-Moselle (D6, qui file ensuite vers Ancy-Dornot et les communes de la vallée de Moselle de la CC Mad&Moselle) et Plappeville, Lorry-lès-Metz, Saulny (D7 et dessert ensuite les communes du revers de Côtes via le vallon de Saulny). La D603 se dessine dans le creux du talweg du Montvaux et s’accroche au versant sud de la Côte de Bieuve, lui permettant de contourner Rozérieulles et de grimper progressivement sur le plateau avant Gravelotte.

Le chevelu de routes irrigue densément chaque fond de vallon laissant par chance de nombreux secteurs hors de portée automobile ! Nous observons en effet des espaces importants sans routes :

Cette desserte et répartition participe à cette sensation que le territoire regorge d’espaces peu connus, et invite à la curiosité et à la découverte. Ce dédale de lignes de Côtes, ces vastes forêts, ces ondulations de vallées transforment notre perception à chaque kilomètre de plus parcouru. Les paysages, quand on les observe finement, ne se répètent pas !

Les côtes depuis la RD6, en pied de côtes, sur le fond plat de la vallée. La Moselle, sur la gauche, est toute proche mais à peine visible depuis cette route.

À travers la fenêtre du train

La voie ferrée quitte la rive droite de la Moselle à l’endroit où cette dernière rejoint cette rive, au niveau de la zone d’activités d’Augny. Un trajet entre Nancy et Metz permet donc de longer la Côte à partir d’Ars-sur-Moselle. Plus au nord, la Côte est éloignée et le long de la voie ferrée les paysages se referment à mesure que l’on entre dans la ville.

Depuis le train, les Côtes boisées défilent sous nos yeux et sont ponctuées régulièrement par le bâti des villages, laissant entrevoir en une fraction de secondes un clocher, une parcelle de vignes ou de vergers.

Le clocher de Novéant-sur-Moselle apparaît furtivement depuis le train.

En vélo, à vos mollets !

Rejoindre les Côtes à vélo depuis le centre-ville s’apparente à une petite étape du tour de France parsemée de quelques embuches !

La traversée de l’axe rejoignant Longeville-lès-Metz et Le Ban-Saint-Martin – le fameux Boulevard Saint-Symphorien – est une épreuve à vélo. La route est étroite, la ligne est droite, et la piste cyclable inexistante. Les stationnements tout le long de cet axe représentent un danger supplémentaire pour qui veut gagner la Côte…

Une fois arrivé·e aux pieds des Côtes, il s’agit de réussir à s’orienter. Quelle route prendre ? Les Côtes sont en face, mais rien n’est indiqué. Vers la droite ou vers la gauche ? Sans carte entre les mains ou à portée de doigt, le jeu consiste au tâtonnement, à la recherche du bon chemin à emprunter qui permettra de grimper.

Le dénivelé de la montée est évidemment fort. Force, courage et ténacité sont exigés pour atteindre les sommets. Et si l’envie saugrenue nous prend de parcourir les Côtes sur leur longueur, du sud vers le nord ou inversement, le parcours nous oblige à descendre, remonter, redescendre pour franchir chaque éperon. Et c’est la perception des distances qui s’en trouve alors perturbée…

Mais – et c’est peut-être là le plus important ? – la récompense est de taille quand le point de vue est enfin trouvé.

La route entre Longeville-lès-Metz et Scy-Chazelles.
La route à l’approche du Pont Saint-Symphorien, une épreuve de taille pour les piétons et les cyclistes.
La véloroute Charles Le Téméraire longe la Moselle, mais de l’autre côté de la vallée.

À pied, Côtes nous voilà !

C’est en marchant ou en courant que les côtes s’offrent pleinement.

Tout grand paysage est une invitation à le posséder par la marche.
Julien Gracq, En lisant en écrivant

Le réseau de sentiers permet de découvrir, via de nombreux itinéraires thématiques ou non, l’ensemble des Côtes sur ce périmètre. Certains sites militaires restent confidentiels mais le terrain à arpenter est vaste pour qui veut s’y aventurer.

Les chemins sont variés. Il y a des chemins entre les vignes et les vergers, caillouteux ou en terre, qui nous font traverser les forêts pour apprécier tout-à-coup la clarté des pelouses calcicoles et les paysages de vallées et de Côtes au loin. Il y a des chemins étroits entre les murs de pierres sèches, des chemins plus larges entre les villages, entre les jardins. Et puis il y a des routes qui permettent de gagner ces chemins pour atteindre ces espaces reculés.

À pied encore une fois, il vaut mieux être accompagné·e·s de fin·e·s connaisseur·e·s ou armé·e·s d’une carte pour se repérer. Les indications sont rares sur les parcours.

Un chemin balisé par le GR5 à Vaux.

Les enjeux identifiés portent sur la mise en sécurité des usager·e·s, mais aussi sur l’orientation, l’aménagement de stationnement à des endroits pertinents tout en préservant les milieux et habitats faunistiques et floristiques.

Et pour les espèces vivantes non humaines ?

Leurs déplacements sont largement étudiés au travers de la Trame Verte et Bleue.

Pour rappel, l’armature écologique des espaces se structure par des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques :

La TVB est composée d’espaces naturels remarquables, dits réservoirs de biodiversité, mais également d’espaces naturels plus ordinaires (haies, petits boisements, espaces agricoles etc.), qui favorisent les connexions entre les sites. Ces liaisons sont appelées des corridors écologiques.
Extrait du rapport TVB
Extrait du Livret TVB, carte de synthèse des continuités écologiques, AGURAM, juillet 2019.

Ces éclairages sur le territoire réalisés, intéressons-nous maintenant plus précisément aux treize communes concernées dont nous avons collectivement dressé de joyeux et succincts portraits. Suivez le lien ci-dessous !